Ordre, justice, et fausse symétrie électorale.
SR prône l'"ordre juste": pour elle (et pour son camp), l'injustice, c'est-à-dire le maintien et l'aggravation des inégalités économiques et sociales, est génératrice de désordres dans tous les secteurs de la société, désordres dont ont à pâtir d'abord les victimes de ces inégalités; il faut donc instaurer un ordre (l'ordre, garant de la sécurité collective, est une exigence politique et sociale) fondé sur la réduction substantielle, voire la résorption, des inégalités. L'ordre, qui est le moyen, résulte de la marche à l'égalité, et la conditionne. L'égalité est la fin.
A l'affût des aubaines, NS se saisit de l'expression. L'ordre, sécuritaire et musclé, est la raison d'être de son pouvoir politique et garantit la bonne marche des affaires des possédants dont il cherche la confiance. Il doit être "juste" en ce sens que chacun doit rester à sa place. Avec un petit coup de pouce aux plus pauvres (on n'est pas des ogres, on fait dans le social) et un grand coup de main et d'épaule aux plus riches, proportionnellement à leur richesse. Cette "justice" est un moyen de légitimer l'"ordre".
Outre que le contenu des notions n'est pas le même chez tous les deux, leurs conceptions sont opposées quant à la fin et aux moyens.
.................fin .........moyen
SR .........justice..... ordre
NS ........"ordre" .."justice"
Petit paradoxe: SR en cours de campagne va devoir s'efforcer de convaincre les tenants de l'ordre qu'ils l'obtiendront par plus de justice (donc leur présenter comme un moyen ce qui est pour elle une fin, et réciproquement). Son adversaire va devoir faire exactement l'inverse.
Là est l'atout pour la gauche: SR est crédible en expliquant aux couches populaires votant au centre-droit que réduire les inégalités dont elles souffrent conduira à résorber les désordres dont elles sont les premières à souffrir aussi. NS aura, lui, beaucoup de peine à "vendre" le maintien des inégalités aux couches populaires votant au centre-gauche...
A l'affût des aubaines, NS se saisit de l'expression. L'ordre, sécuritaire et musclé, est la raison d'être de son pouvoir politique et garantit la bonne marche des affaires des possédants dont il cherche la confiance. Il doit être "juste" en ce sens que chacun doit rester à sa place. Avec un petit coup de pouce aux plus pauvres (on n'est pas des ogres, on fait dans le social) et un grand coup de main et d'épaule aux plus riches, proportionnellement à leur richesse. Cette "justice" est un moyen de légitimer l'"ordre".
Outre que le contenu des notions n'est pas le même chez tous les deux, leurs conceptions sont opposées quant à la fin et aux moyens.
.................fin .........moyen
SR .........justice..... ordre
NS ........"ordre" .."justice"
Petit paradoxe: SR en cours de campagne va devoir s'efforcer de convaincre les tenants de l'ordre qu'ils l'obtiendront par plus de justice (donc leur présenter comme un moyen ce qui est pour elle une fin, et réciproquement). Son adversaire va devoir faire exactement l'inverse.
Là est l'atout pour la gauche: SR est crédible en expliquant aux couches populaires votant au centre-droit que réduire les inégalités dont elles souffrent conduira à résorber les désordres dont elles sont les premières à souffrir aussi. NS aura, lui, beaucoup de peine à "vendre" le maintien des inégalités aux couches populaires votant au centre-gauche...
4 Comments:
Ségoléniste ? Hum, par défaut (comme Aramis était mousquetaire "par intérim"). Le fait est que j'ai beau chercher je ne trouve pas moins pire. Et même sa méthode pour ligaturer à vif les trompes d'éléphants est assez plaisante à observer.
Melchior, effectivement, on peut reprocher à la MSR non seulement son nom et ses "habitus" mais aussi et surtout la rigueur de certains de ces propos qui, par trop aigus, en viennent à faire éclater ces idées de crital depuis trop longtemps astiquées par la gauche, à tel point qu'elles brillent encore bien qu'elles soient trop fragiles pour s'en servir au quotidien. Elles sont donc devenues vides et bien vaines.
Effectivement, cette rigueur fait peur. Mais comme tu l'a montré, ces propos n'offrent qu'une fine nuance avec ceux de la "droite" (ce que je hais cette nécessité imposée d'employer ces termes qui ne cadrent pas du tout ma façon de penser). Mais cette fine nuance est de taille, de la taille d'un idéal, celui de l'anarchie au sens le plus noble: qui associe paradoxalement rigueur, essence et liberté.
Un petit mot des outien pour encourager ton blog récent et pour te remercier de ton récent soutien à moi, toute neuve dans le monde du blog.
@ Lorrion: bienvenue ! (Mais je n'arrive pas à me connecter à ton blog)
Parceque je n'ai pas de blog. Je n'ai trouvé que ce moyen là pour poster un message. Mais ca viendra, inch'allah! (façon de parler...)
c'est un peu le problème ici, comment participer aux discussions si on n'est pas registrés?
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