Thursday, October 25, 2007

Poursuivons.

Je ne me dis pas antilibéral puisque je suis partisan d'une forme de libéralisme...
Il y a trois moyens connus d'organiser l'économie (entendue comme la production et la répartition des richesses et l'accumulation des moyens de production). On ne les retrouve jamais à l'état pur dans un système réellement existant, mais il y en a toujours un qui domine. Ce sont:
(1) La loi du plus fort, appuyée sur la tradition (y compris la domination du capital financier, mais n'anticipons pas...). Par exemple, les rapports sociaux de l'esclavage, du féodalisme, les maffias...;
(2) Les processus de marché - fondés sur la confrontation des offres rentables et des demandes solvables, faisant intervenir le calcul économique, et qui présupposent la liberté d'entreprendre, de circuler, de contracter (choses qui sont mises à mal par le capitalisme financier, mais n'anticipons pas...);
(3) le plan central, l'économie directement administrée par le pouvoir politique en fonction d'impératifs politiques. Cf feue l'URSS, Cuba, la Corée du Nord... La Chine est un cas très particulier, beaucoup moins aberrant qu'il n'y paraît.
Et les utopies autogestionnaires ? Les producteurs librement associés décidant fraternellement en Assemblée générale de l'allocation des ressources ? Il leur faudra bien prendre leurs décisions suivant des critères, et ce sera soit suivant un rapport de forces de fait, soit en fonction de la confrontation des valeurs d'échange et d'usage, soit en application de critères politiques, ce qui nous ramène aux trois moyens précédents.
Les partisans du marché couvrent un spectre très large:
* certains ultras vont jusqu'à préconiser la privatisation de l'Etat,
* une majorité voit les choses de façon moins extrémiste mais toujours du point de vue des propriétaires de capitaux,
(NB: Sarko tire vers l'ultralibéralisme, mais n'est pas ultralibéral)
* enfin une part croissante des militants issus du mouvement ouvrier reconnaissent (en France c'est souvent de façon honteuse ou réticente) la supériorité du système d'économie de marché au moins pour produire les richesse et même, quand ce système est régulé et aménagé, pour les répartir, tout en ménageant la biosphère.
Je suis de ceux qui pensent qu'il faut le dire tout haut.
Suis-je pour autant rallié au capitalisme ? Bien sûr que non. Le "social-libéralisme" n'est pas favorable à l'emprise des capitalistes sur la société.
Mais les brav'gens n'aiment pas que...
(à suivre)
PS. Ne pas utiliser l'adresse de courriel de la boîte à comm: d'abord ce n'est pas la mienne et ensuite elle est inexacte. (blogger m'étonnera toujours).

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