Sunday, October 28, 2007

Suite des explications ô combien laborieuses de Mossieu Melchior.

Qu'en est-il maintenant du capitalisme ?
On n'est nullement obligé d'accepter, mais on peut poser d'abord, la définition courante, issue de l'analyse marxiste: mode de production fondé sur l'appropriation privée des moyens de production et la liberté d'entreprendre.
Cette définition présente le double défaut: (1) d'être trop restrictive et d'occulter le capitalisme d'Etat, sans appropriation privée et sans liberté d'entreprendre, qui a usurpé au XXième siècle le nom de socialisme, (2) de ne pas tenir compte de l'évolution historique qui a vu du fait de la concentration du capital les choses se transformer en leur contraire (comme quoi la dialectique n'est pas morte avec la vulgate marxiste...), a vu les capitaux confisqués, et la liberté d'entreprendre aussi, par les "monopoleurs" (terme impropre mais d'emploi commode): les maîtres du capital financier.
De sorte que le monde industrialisé crève, non de la liberté économique, mais de la suppression de cette liberté.
On peut soutenir (et je ne me prive pas de le faire) que le dérèglement de la société moderne n'est pas dû à l'économie de marché mais au fait que celle-ci n'est pas aux mains des acteurs de la vie économique, mais confisquée par une classe très réduite qui aliène et fausse la concurrence, sauf sur le marché international des capitaux (et encore...).
Tant que le mouvement ouvrier adhérait à l'utopie "socialiste", peu importait de faire cette analyse, rendue d'avance caduque par la révolution imminente, forcément imminente. C'est l'idée de la "concurrence libre et non faussée" qui paraissait utopique, voire réactionnaire. Maintenant que l'on sait que l'économie administrée n'est pas la solution, il faut reprendre l'analyse plus posément.
(à suivre)

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