Opinions diversement congrues de Melchior Griset-L

Sunday, June 03, 2007

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Si longtemps sans déposer ici mon grain de sel ! La terre ne s'en est pas plus mal portée, mais je me sens quand même tenu de rafraîchir un peu ce blog.
Les chenilles processionnaires dites "antilibérales" se remettent tout doucement à processionner, et certaines applaudissent à la fermeture d'une TV par le président vénézuélien; les autoritaires traditionnalistes pansent leurs plaies (on gardera sa compassion pour d'autres, les Verts par exemple). Le vainqueur, rupteur tranquille (mais où sont la rupture et la tranquillité ?), s'efforce avec succès d'occuper tout le terrain jusqu'à la veille du 18 juin (pour qui l'appel ? pour qui la pelle ?), et d'appliquer son programme d'enrichissement des riches par appauvrissement des pauvres. Les éléphants tirent la tronche et font le gros dos.
La gauche décomposée et donc en voie de recomposition (comme toujours) doit serrer les rangs et consulter sa boussole.
Les trois quarts au moins du peuple français sont acquis à l'idée que les processus "du marché" sont inégalables et irremplaçables pour orienter la production, la consommation, l'investissement, et qu'aucune planification ne peut faire aussi bien. Les deux tiers pensent néanmoins que la puissance publique doit intervenir, dans un souci à la fois d'efficacité et de justice, pour corriger la répartition et pour réguler le processus. Le désaccord porte sur (1) l'importance, (2) le sens, (3) les modalités, de cette intervention de la puissance publique; et aussi sur la hiérarchie des priorités des thèmes politiques généraux (environnement, rapports nord-sud, construction européenne, éducation...).
C'est là-dessus que les citoyens ont à porter leur réflexion et leurs choix. (Du moins c'est ce que je pense).